La série des « Poncifs » est à mettre en relation avec les pratiques du dessin bien que le support final soit une toile sur châssis.
La technique du poncif s’inscrit dans les savoir-faire de la peinture décorative, de la fresque, ainsi que du décor sur objets artisanaux ou de la peinture murale.
Cette appartenance était importante à mes yeux ; la mise en œuvre supposant une succession d’opérations intrinsèquement liées à l’acte de dessiner.
Le chemin du faire (dessin originel, agrandissement au carreau, changement d’échelle, reprise du graphisme avec une roulette à patron, report sur le support, puis remplissage ou non du dessin reporté en pointillé) est une suite de procédés qui aurait supposément annihilé l’expressivité.
Le pari était de reprendre l’idée platonicienne du dessin en tant que « recherche de la forme idéale » et d’écarter les maniérismes séduisants.